Choix du médicament
L’expérience médicale anthroposophique est déjà bien étoffée. Elle est bien entendu le fruit de sa propre tradition mais repose aussi partiellement sur les expériences engrangées en homéopathie et phytothérapie classique.
Sur le plan des principes, le médecin anthroposophe utilise la même méthode phénoménologique pour étudier le malade, le monde des minéraux, le monde des plantes ou celui des animaux.
Devant un cas pathologique typique, le médecin se créera initialement une image intérieure du malade, image qu’il fera coïncider avec une image similaire que lui évoque une plante ou une substance minérale (ou une association de substances). Exprimé d’une autre manière, la médecine anthroposophique considère qu’il existe un parallélisme entre processus morbide chez l’homme et processus au sein de la nature extérieure. L’être humain évolue avec la nature depuis des éons ce qui implique qu’une certaine parenté existe entre les substances et les processus naturels d’une part et l’homme d’autre part. Une telle relation historique n’existe pas nécessairement avec des médicaments dérivés d’une synthèse chimique par exemple.
La parenté entre substance naturelle et être humain n’implique pas qu’une substance puisse être utilisée sans la moindre préparation. La nature contient une large gamme de substances, des produits alimentaires destinés à notre vie quotidienne aux poisons parfois mortels à doses infimes.
De manière générale une substance naturelle ne peut être utilisée à l’état brut comme médicament, elle doit d’abord avoir été soumise à une préparation particulière.