L’anthroposophie est une ‘science de l’esprit’. Cette science a pour particularité d’englober les acquis physico-chimiques obtenus par les méthodes utilisées dans l’investigation de la nature, mais aussi de prendre au sérieux et d’étudier leurs implications spirituelles.

Les instruments employés dans ces recherches sont la méthode phénoménologique de Goethe et un entraînement de la pensée. Cet entraînement de la pensée est incompatible avec le concept de limite des connaissances enseignée par le philosophe Kant. Sur le plan concret la méthode scientifique n’est donc ni contestée, ni même méconnue, mais plutôt enrichie par des possibilités intrinsèques à l’esprit humain. La totalité de l’enseignement anthroposophique est accessible à tous.

Les recherches entreprises par Rudolf Steiner et ses successeurs ont permis un approfondissement de la compréhension dans de nombreux domaines tels l’agriculture, l’enseignement, la religion, les sciences sociopolitiques, les soins aux handicapés, ou la médecine.

La conception anthroposophique du monde peut être résumée comme suit: l’être humain est une entité physique, psychique et spirituelle (une entéléchie individuelle) dont la destinée est sensée. La biographie de l’être humain est un chemin de développement qui peut être modifié par l’individu lui-même. L’être est inséré dans un tissu social de proximité, mais est aussi intégré dans le monde terrestre et le monde cosmique. Sa responsabilité individuelle s’étend à tous ces niveaux d’existence. L’homme est responsable de son développement moral, car il dispose d’une liberté spirituelle entière.

Sa structure physique est intimement liée au monde terrestre, donc au monde des minéraux, des plantes et des animaux. Cette parenté dans les processus explique les raisons pour lesquelles des médicaments peuvent être extraits de ces domaines et être actifs sur l’être humain.